Le Ier Championnat de Pottoka tentera de récupérer une race en danger en Alava.
2008-09-25
Le territoire a été choisi accueillir le concours car c’est celui dans lequel le risque d’extinction est le plus élevé.
Des pattes courtes, et un corps large, avec un caractère rusé et une faculté surnaturelle pour s'adapter à son environnement. Ainsi sont les pottokas, la race de chevaux dont la présence en Alava diminue de jour en jour. C'est précisément en raison du risque d'extinction qui les guette que les pottokas rempliront l'enceinte de Mendizabala dimanche matin. C'est parce que la Fédération basque de cet animal a pris le pari de célébrer le Ier Championnat de Pottoka de Euskal Herria sur le territoire d'Alava.
Selon Narciso Arrillaga, président de l'entité, "la situation est critique en Alava : quatre éleveurs seulement prennent soin de pottokas". Entre eux quatre, ils rassemblent 15 exemplaires de cet animal. Un groupe très inférieur si on le compare aux 535 exemplaires réunis par les éleveurs de Gipuzkoa et Biscaye. Et la tendance n'est pas très encourageante.
La mécanisation des fermes a réduit le champ d'action de la pottoka. Et, aujourd'hui, son utilité se résume à l'équitation de loisir. Cette activité sera en fait le temps fort du championnat ; en effet tous les enfants qui se rendront à Mendizabala -et les adultes aussi-, pourront monter sur le dos des plus de 100 exemplaires qui se déplaceront jusqu'au parking. Et en plus, deux calèches- attelages tirés par des chevaux- seront préparées, à bord desquelles on pourra effectuer de courts trajets.
Mais la compétition sera également présente dimanche, avec les correspondantes épreuves de morphologie- pour celles ayant plus de 3 ans, prouver qu'elles sont de race pottoka- ainsi que d'aptitude. Cette section est particulièrement intéressante, car on y évalue le calme et les possibilités des plus jeunes poulains avec des épreuves de travail à la longe, charge en remorque et la toute simple et belle activité de leur demander la patte. Il s'agit d'observer leur noblesse et leur caractère doux, dons naturels qui les convertissent en amies des enfants sans représenter aucun risque.